Réflexions personnelles

Voici quelques réflexions que je vous propose sur nous et notre manière d'aborder la vie.

 

 

"Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement"  Francis Blanche

 

 

Comment savoir quand nous changeons le pansement alors que nous employons toute notre bonne volonté à faire ce que nous pouvons pour s'en sortir ? Après tout, qu'est-ce que cela veut vraiment dire changer le pansement ?

Changer le pansement, c'est constater que malgré nos efforts, la sensation de malaise et d'impuissance subsiste. C'est opter pour une solution que l'on sait partiellement satisfaisante, faute de mieux pour le moment, et qui peut nous amener à nous sentir limité(e), voir bloqué(e).
Cela vous parle ? Quel est votre pansement ? Quelles sont les situations auxquelles vous vous accrochez en vous disant "ça sera mieux comme ça" ou encore "je n'ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement" et où vous ressentez qu'une partie de vous résiste malgré tout ?

Ressentir ce désaccord entre votre pensée et votre ressenti est le premier signe que vous êtes en train de panser et non de penser le changement.

Penser le changement, c'est oser autre chose. C'est accepter d'être surpris, c'est découvrir nos réelles aspirations et non plus uniquement ce dont on ne veut plus. C'est se permettre d'être pleinement soi et d'exister au-delà de ces habitudes qui nous desservent aujourd'hui.
Penser le changement, c'est s'entrevoir dans une réalité où ce que l'on souhaite est possible et où il nous reste à trouver les clés pour le mettre en place.

Et vous, commencez-vous à penser le changement ?

 

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"Pour que le chaos se laisse se transformer en un ordre nouveau, il faut d'abord le reconnaître et le vivre"

Hermann Hesse

 

 

Le chaos, c'est ce que nous ressentons lorsque nous perdons le contrôle. Les peurs sont au premier plan et nous nous disons : "tout ce que je veux, c'est passer à autre chose". Nous souhaitons nous enfuir alors pourquoi nous inviter à vivre davantage ces situations ?

Lorsque nous vivons un évènement difficile, nous sommes rapidement happés par nos émotions : nous sommes tristes, en colère, bouleversé(e)... Nous commençons à ressentir un sentiment de mal-être. Nous observons également que notre attention se focalise difficilement sur les autres facettes de ces émotions. Être en difficulté pourrait donc nous apporter autre chose que de l'inconfort...

Vivre et reconnaître nos difficultés nous permet de découvrir ce que ces situations racontent de nous. Ce n'est pas vivre davantage la difficulté mais la vivre autrement. L’inconfort est l'un de nos signaux d'alarme qui nous révèle ce qui nous est important, nous rappelle nos valeurs, nos besoins, nos sensibilités… et nous offre donc l'occasion de nous affirmer et de retrouver du confort en étant davantage nous-même. Cela nous aide à casser les cercles vicieux de malaises automatiques sur un type de situation donnée.

Reconnaître et vivre l’inconfort temporairement, c’est donc la possibilité de redécouvrir notre personnalité afin de dépasser nos peurs.

Savoir - Ressentir - Vivre - Reconnaître - Dépasser

Et vous, êtes-vous prêt(e) à prendre les choses en main pour sortir du chaos ?

 

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Petite Histoire

La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite - Olivier Clerc

 

 

"Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager.

La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n'apprécie la grenouille, mais elle ne s'affole pas pour autant, surtout que la chaleur tend à la fatiguer.

L’eau est vraiment chaude maintenant. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte, elle s'efforce de s'adapter.

La température de l'eau va ainsi continuer de monter progressivement, sans changement brusque, jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s'être extraite de la marmite. 

Plongée d'un coup dans une marmite à 50 degrés, la même grenouille donnerait immédiatement des coups de patte salutaires et se retrouverait au dehors.

Cette expérience est riche d'enseignements. Elle nous montre qu'une détérioration suffisamment lente échappe à notre conscience et ne suscite, la plupart du temps, pas de réaction, pas d'opposition, pas de révolte de notre part."

Certaines circonstances peuvent nous amener à difficilement prendre conscience de la situation avant d'en subir des conséquences que nous estimons néfastes.

Cette histoire nous rappelle qu'il est important de prendre conscience de nos points de repères pour en déduire nos limites afin de pouvoir être alerte lorsque la température de l'eau commence à monter.

Identifiez-vous actuellement les situations où vous êtes dans la marmite et qu’il ne faut pas que la température de l’eau monte davantage ? Connaissez-vous les signes indiquant que le feu sous la marmite est de plus en plus ardent ?

Dans les moments où nous vivons de nombreuses émulations, c'est le moment d’être vigilent dans cette réorganisation de notre quotidien et dans la reprise de nos habitudes afin de ne pas entrer dans des marmites. 

 

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La fête du travail

 

 

Ce jour est férié en mémoire des grèves de salariés pour la réduction du temps de travail.

Paradoxalement, nous fêtons donc le travail et les avancées salariales sans nous y rendre. Aujourd'hui, nous apprécions plus souvent cette journée comme un moment où on nous délestons du travail, nous fêtons donc le plaisir de ne pas travailler.

Qu'aimez-vous dans votre travail ?

Est-ce important pour vous d'aimer votre travail ?

Pourquoi avez-vous choisi celui-ci plutôt qu'un autre ?

Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il vous fait vivre et vous apporte ? Qu'exprime-t-il de vous ?

Êtes-vous en quête de moments de plaisir uniquement les moments où vous êtes hors du travail ?

Si vous aviez les pleins pouvoirs sur votre travail,  quelles améliorations aimeriez-vous apporter ?

Les réponses que vous apportez à ces questions témoignent de votre vécu au travail. Prenez le temps de constater si celles-ci sont en accord avec ce que vous souhaitez réaliser et vivre. 

Ce que nous pouvons vivre comme une contrainte aujourd'hui,  résulte d'un choix que nous avons pris à un moment où nous avons estimé que c'était ce qu'il y avait de mieux pour nous. Il est donc important de réévaluer la pertinence de continuer dans la même voie au fil du temps.

 

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« Le renouveau a toujours été d’abord un retour aux sources » Romain Kacew

 

 

Durant les vacances, nous alternons entre des moments simples de plaisir et des retours à notre quotidien qui peut nous paraître plus lourd. Ce désagréable contraste suscite souvent en nous l’envie de vivre autrement.

Mais vivre autrement pour vivre comment ?

Les vacances nous donnent un sentiment de légèreté car elles ont la vertu de nous déconnecter des obligations que l’on s’est parfois fixées à contre cœur. Elles nous inspirent afin de nous défaire des concessions dont nous nous satisfaisons de manière éphémère, jusqu’aux prochaines vacances.

Le renouveau serait donc vivre notre quotidien comme nos vacances ?

Installer du renouveau c’est se défaire de nos habitudes du passé pour se reconstruire afin de ne plus attendre avec hâte les prochaines vacances comme soupape de décompression. C'est laisser place à autre chose, c’est accepter de ne pas pouvoir tout anticiper et se permettre de découvrir.

Pourquoi faudrait-il retourner aux sources pour avancer ?

Le retour aux sources est finalement une autre manière de parler du retour à soi, à ses réelles aspirations et besoins. Nos choix seront ainsi durables et fiables. S’écouter, se considérer, s’accorder une place en tant que la personne la plus importante de sa vie nous permet de réaliser des choix en accord avec sa propre voie.  

 

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« Être aimé profondément de quelqu’un vous donne de la force alors qu'aimer quelqu’un profondément vous donne du courage »

Lao Tseu

 

 

Dans notre rapport à l'autre, il nous arrive souvent de nous questionner sur les enjeux de la relation qui se tisse. Nous nous demandons comment l'autre nous perçoit, quelles sont ses attentes et si nous y correspondons. Nous tentons de comprendre l’autre sans réelle certitude sur nos interprétations. Nous nous demandons également si nous sommes assez bien, si nous lui plaisons et si cette personne nous correspond. 

Finalement, cela met en partie en jeu notre estime et notre confiance en nous. 

Pourquoi ressentons-nous le besoin d'être aimé ?

Lorsqu'un lien prend place avec une autre personne, quelque chose en nous s'apaise et nous nous sentons rassuré(e) par la présence de l'autre. La conscience des enjeux de cette relation peut nous faire peur mais une partie de nous est valorisée, reconnue comme digne d'intérêt et bénéfique à l'autre.

En ça, être aimé nous donne de la force car cela nous réconforte dans notre incapacité naturelle à être parfait(e) et nous rappelle que nous pouvons être choisi(e) au-delà nos défauts.

Pourquoi ne nous satisfaisons nous pas uniquement de recevoir l’amour de l'autre ?

L'amour est un sentiment fort qui échappe à notre contrôle et qui s’exprime indépendamment de notre volonté. Aimer nous permet d’être envahi par le plaisir d’estimer ce que nous découvrons de l’autre. Lorsque nous aimons, nous nous ouvrons à la différence de l’autre et nous nous remettons en question. Nous alternons entre passions et habitudes, et avançons sans attendre de retour pour offrir ce cadeau qui émane de nous.

Aimer, c'est finalement oser dépasser ce que nous mettons en place pour nous protéger et faire preuve de courage.

Est-ce finalement plus simple d'être aimé que d'aimer ?

L’amour, qu’il soit reçu ou offert, peut nous solliciter dans ce qu’il y a de plus profond et de plus authentique en nous.

Nous avons tendance à oublier la valeur et la force que l'amour nous procure lorsque nous sommes dans des relations de longue durée, qu’elles soient conjugales, familiales, amicales ou à soi-même.  

PS : L'opposé de l'amour, ce n'est pas la haine mais l'indifférence.

 

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Petite Histoire

 

 

" Un homme tomba dans un trou et se fit mal.
Un cartésien se pencha et lui dit : « Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou ».
Un spiritualiste le vit et dit :« Vous avez dû commettre quelque péché ».
Un scientifique calcula la profondeur du trou.
Un journaliste l’interviewa sur ses douleurs.
Un yogi lui dit : « Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur ».
Un médecin lui lança deux comprimés d’aspirine.
Une infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.
Un psychologue le guida sur comment se remettre de sa chute.
Une pratiquante de la pensée positive l’exhorta : « Quand on veut, on peut ! »
Un optimiste lui dit : « Vous auriez pu vous casser une jambe ».
Un pessimiste ajouta : « Et ça risque d’empirer ! »
Puis un enfant passa et lui tendit la main pour l’aider à sortir..."

Lorsque nous venons de vivre une expérience, il est important de commencer par nous centrer sur ce qui nous est essentiel avant de chercher à donner lui sens.

Une étape après l’autre, c’est ainsi que nous découvrons ensuite ce qui nous est réellement important.

 

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« Quand on décore un sapin de Noël, on a toujours l'impression qu'il nous faudrait une guirlande de plus »
Loi de Murphy

 

 

La fin de l'année est une période où tout se précipite. Nous nous fixons plusieurs buts à accomplir avant la date butoir du 31 décembre. Nous réalisons donc avec empressement tous les objectifs que nous nous sommes donnés afin d’avoir une image positive de nous en cette fin d'année.

Êtes-vous satisfait pour autant du rythme que vous avez en ce moment ?

Dans cette période, il peut être difficile de prendre le temps nécessaire pour nous écouter, et la frustration, l'irritabilité ou la fatigue, peuvent commencer à prendre place.

Comment répondre alors à nos attentes ?

En ce mois de décembre, il est important de répondre à cette invitation paradoxale au repos. Le froid de l'hiver nous invite à nous recueillir, le plus souvent au chaud dans des ambiances intimes, et à être face à nous-même. C'est souvent par évitement de ce que ce bilan révèlera de nous, que nous nous inscrivons dans une surcharge d'activité.

Nous pouvons donc ressentir un écart entre notre désir de réaliser notre idéal et notre appel à être davantage en accord avec nos besoins profonds. Souhaiter rapprocher notre besoin de notre désir nous amène ainsi à redéfinir ce que nous vivons, certaines personnes l'appelleront l'incapacité et d'autres l'ambition. 

Ainsi, faites-vous le choix en ce mois de décembre d'ajouter une guirlande de plus sur l'arbre de Noël ou de vous satisfaire de ce qu'il est et représente de vous aujourd'hui ?